Stratégies et principes d’intervention

La mission d’évaluation du projet de septembre 2017 a conduit ses travaux du 18 au 25 septembre au Burkina Faso. Les objectifs majeurs fixés à cet exercice se résumaient à : i) analyser et évaluer les résultats des phases 4 et 5 du projet, et de leur impact, de ii) évaluer la pertinence de la stratégie et de l’approche adoptée.

Au cours de ses travaux à Ouagadougou et dans la ZIP, la mission a rencontré les bénéficiaires, les services techniques et aussi des partenaires au développement travaillant dans la protection de l’enfant.

Si cet exercice a permis de reconnaitre les performances du projet au cours des phases IV et V ayant contribué à améliorer la situation des enfants dans les communes bénéficiaires, il n’en demeure pas moins que pour un souci d’efficacité, les orientations suivantes ont été formulées pour la phase VI.

a. Le changement de dénomination du projet

En réponse au souhait de la partie nationale de renforcer les interventions en faveur des jeunes, la dénomination du projet a changé pour devenir désormais «Fonds Enfants et Jeunes» en lieu et place de «Fonds de lutte contre la traite et les autres pires formes de travail des enfants».

b. Du retrait du fonds enfants 

  • Des activités d’IEC/CCC tout azimut au profit des activités des axes deux et trois ;
  • De la construction d’infrastructures scolaires (écoles et CEG) ;
  • Du financement des AGR aux individus ou aux associations tout azimut à raison des difficultés de suivi des bénéficiaires trop dispersés.

c. L’introduction de nouvelles activités telles que 

  •  L’appui élargi à la formation des jeunes jusqu’à l’âge de 25 ans tout en gardant le focus sur le ciblage des OEV (Orphelins et Enfants Vulnérables) dans de nouvelles filières porteuses à définir.
  •  L’élargissement du groupe cible à d’autres catégories d’enfants tels que les enfants de la rue, les enfants talibés, les enfants handicapés et les mineurs en conflits avec la loi.
  • La construction et l’équipement des infrastructures spécifiques telles que des centres de formation en arts ménagers, centres d’accueil pour l’éducation et la réinsertion sociale des mineurs en conflit avec la loi, des centres de loisirs et d’activités ludiques, des centres d’accueil pour les Enfants et Jeunes en Situation de Rue (EJSR) et des centres de promotion pour enfants handicapés.

d. Du maintien/renforcement des activités suivantes 

  • La construction et l’équipement des services sociaux communaux, des centres de transit (centres d’accueil d’urgence), des cuisines pour les cantines et l’aménagement de jardins potagers scolaires ;
  • Les appuis aux initiatives de coordination des actions de promotion/protection des enfants (niveau communal et national) ;
  • La dotation en vivres des écoles pour les cantines endogènes ;
  •  L’octroi des bourses d’études post-primaires et secondaires aux Orphelins et autres Enfants Vulnérables (OEV) ;
  • Les AGR centrées sur les parents des OEV reconnus comme tels.

Par ailleurs, lors des négociations germano-burkinabées, les thèmes liés à la promotion de la santé de la reproduction, la lutte contre les grossesses précoces, les mariages d’enfants ont été évoqués et constituent un centre d’intérêt pour les deux parties.

A cet effet, le FEJ fera le plaidoyer auprès des communes afin que celles-ci les prennent en compte dans le cadre de la mise en œuvre des PAC/TTE.

 

Les  interventions au cours de cette phase reposent sur les principes suivants :

  • L’Alignement des orientations du FEJ sur les stratégies nationales ;
  • L’Inscription des interventions du FEJ dans le cadre du processus de la décentralisation ;
  • L’Entrée communale et approche par la demande pour leurs interventions ;
  •  Le Co-financement attendu ;
  • La Collaboration avec les autres acteurs en vue d’une synergie d’action.