Réalisations

Réalisations

Les deux premières phases du projet ont été financées à plus de 1,687 milliards de FCFA pour la réalisation de 110 projets destinés  à environ 24 400 bénéficiaires directs.

L’information sensibilisation pour le changement de comportement

Dans le domaine de la Communication, information pour le changement et grâce à des  campagnes de sensibilisation (radio, projection de film et théâtre forum) on assiste à une prise de conscience des enfants et de leurs parents sur les méfaits et les risques liés au déplacement des enfants pour des raisons de travail. Plus de 11 000 personnes ont été touchées par ces activités de sensibilisation. Un début de changement de comportement qui se manifeste par l’opposition des parents au départ des enfants a été constaté dans certaines localités. Grâce à l’information et à la sensibilisation, on assiste au niveau de certaines communes, à un début de budgétisation sociale des dépenses en faveur des enfants démunies

Les cantines scolaires

Parmi les actions de prévention, l’appui à la scolarisation des enfants à travers la promotion des cantines endogènes reste un axe important du projet Fonds Enfants. L’objectif est de contribuer à l’amélioration des conditions d’apprentissage des élèves notamment des filles et des enfants des zones rurales défavorisées, grâce à un apport suffisant de nourriture au cours de la journée en vue de rehausser le taux de fréquentation scolaire. Cet axe s’inscrit en droite ligne de la politique éducative du gouvernement burkinabé et dans le plan décennal de développement de l’enseignement de base (PDDEB), à savoir une école, une cantine.

Le phénomène de l’abandon scolaire est considéré comme une des causes de la mise au travail précoce de l’enfant, du trafic et des pires formes de travail des enfants. Face au  taux d’abandon constaté au cycle primaire dans sa zone d’invention pour des raisons liées aux distances à parcourir et  au  manque de repas dans les écoles à midi, le Projet Fonds Enfants a appuyé depuis 2005 la création de 20 cantines dans les écoles des régions du sud ouest, de l’Est et du Centre Est.

Une partie des vivres pour la cantine est apportée par le Fonds Enfants et les communautés villageoises à travers les Associations des Parents d’Elèves mobilisent la contrepartie nécessaire au bon fonctionnement de la cantine. Dans le souci de la pérennisation de cette activité, le Fonds Enfants propose comme mesure d’accompagnement à cet engagement des parents, l’instauration des champs collectifs. Les céréales produites sont ainsi utilisées directement dans les cantines.

Les bourses

La scolarisation a focalisé l’attention du Projet Fonds Enfants avec l’assistance apportée aux élèves. Les enfants en difficultés ont été identifiés avec l’appui des services de l’action sociale et sont entièrement pris en charge par le projet. Dans ce cadre, environ 8000 enfants vulnérables dont 51% de filles, ont bénéficié d’appuis divers sous forme de bourses d’étude, de fournitures, de tenues scolaires, de repas à l’école, de frais divers. Ce droit à l’éducation favorisé par le Fonds Enfants leur a permis de poursuivre leurs études dans la quiétude.

La formation professionnelle

La formation professionnelle et qualifiante est la solution au chômage grandissant car elle permet l’auto emploi de la jeunesse en proie au désœuvrement et au sous emploi. Le Fonds s’est investi dans ce créneau porteur pour les enfants non scolarisés ou déscolarisés en permettant à plus de 421 enfants déscolarisés de bénéficier de mesures de réinsertion à travers des formations dans des métiers de leur choix.  Les Agences Nationales pour la Promotion de l’Emploi (ANPE) de Fada, Gaoua et Diébougou ainsi que des particuliers privés ont été mise à contribution pour la formation qualifiante de ces jeunes. Les jeunes sont formés en menuiserie métallique, en mécanique auto et moto, en maçonnerie, en électricité, en coupe couture, en tissage, en coiffure etc.

Ces enfants en formation sont entièrement subventionnés par le Fonds Enfants avec la prise en charge intégrale de tous les frais liés à la scolarité que se soit sur le plan pédagogique, matériel et équipements, que de subsistance.

A l’issue de leur formation certains élèves sont employés dans des ateliers de coutures et d’autres se sont installés à leur compte en association d’élèves.

Les formations qualifiantes ont pris en compte la diversité des groupes cibles et des milieux à savoir les lettrés et les non lettrés de même que les activités urbaines et rurales. Ainsi des formations ont aussi été dispensées pour des enfants en production agricole et dans le domaine de l’élevage en technique d’embouche.

 Les AGR

L’amélioration des revenus des familles pauvres pour une meilleure prise en charge des besoins des enfants a été adoptée comme une stratégie pour lutter contre la pauvreté rurale. A cet effet, environ 4000 femmes dont des veuves, des femmes chefs de ménages, ont été appuyées en micro crédits dans le cadre de leurs activités génératrices de revenus. Les prêts consentis sont vites remboursés et le fonds reconstitué permet de satisfaire d’autres femmes.

 Les infrastructures

Des infrastructures ont été réalisées en partenariat et complémentarité avec le Fonds d’Investissement pour les Collectivités Décentralisées (FICOD), pour satisfaire certains besoins nés de l’appui du Fonds Enfants. Ainsi des foyers ou centre d’hébergement ont été construits pour améliorer les opportunités d’hébergement des enfants  étudiant hors du cadre familial. Des centres de transit ont été construits pour héberger les enfants victimes de la traite interceptés, en attendant de les ramener dans leur famille.

L’appui institutionnel

Au niveau de l’Appui institutionnel, les différentes études menées en collaboration avec les ministères techniques en charge de la politique dans le domaine de la traite et des pires formes de travail des enfants, ont permis d’avoir une meilleure appréciation du phénomène dans la zone d’intervention du projet. C’est dans ce cadre que douze (12) communes de la zone d’intervention ont élaboré et mis en œuvre des plans d’actions communaux relatifs à la lutte contre la traite et les autres pires formes de travail des enfants et trente quatre (34) autres ont créé des comptes sociaux communaux pour la prise en charge des problèmes sociaux de leurs populations. Le projet a par ailleurs soutenu la création et l’équipement complet (bureaux et audiovisuels pour la sensibilisation) de services communaux de l’action sociale dans une quinzaine de communes.

L’appui du projet s’est également étendu aux ministères partenaires dont le Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de la Sécurité Sociale à travers sa Direction de la lutte contre le travail des enfants et ses pires formes (DLTE)  et les Directions Régionales du Travail et de la Sécurité Sociale du Sud-Ouest, de l’Est et du centre Est ainsi que le Ministère de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale avec les directions régionales Sud-Ouest  de l’Est et du centre Est. Ces partenaires ont reçu du matériel audiovisuels et des ordinateurs pour renforcer leurs capacités d’intervention.